Publié le 20/02/2025

Probiotiques : la solution naturelle pour prévenir les infections urinaires

Les infections urinaires sont souvent liées à un déséquilibre du microbiote : soutenir votre flore intime avec des probiotiques peut limiter les récidives. Des souches comme Lactobacillus rhamnosus, reuteri et crispatus jouent un rôle clé en protégeant les voies urinaires et en maintenant un pH acide. En complément, des solutions naturelles comme les probiotiques, la canneberge ou le D-mannose offrent une alternative douce pour préserver votre santé urinaire au quotidien

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Quels probiotiques choisir pour lutter contre une infection urinaire ?

Les infections urinaires : comprendre leur origine pour mieux les prévenir

Les causes principales des infections urinaires fréquentes

Les infections urinaires sont principalement causées par la présence de bactéries dans les voies urinaires. Parmi elles, Escherichia coli (E. coli) : elle est naturellement présente dans les intestins et se trouve souvent impliquée dans une infection lorsqu’elle migre vers l’urètre ou la vessie.

De plus, et même si ces cas sont moins fréquents, certaines infections urinaires peuvent être liées à :

des champignons ;
des virus ou des parasites ;
une rétention d’urine ;
le diabète ;
l’activité sexuelle ;
des calculs rénaux ;
des obstructions dans les voies urinaires.

Bon à savoir :

Quelle différence entre une infection urinaire et une cystite ? Une infection urinaire est un terme général qui désigne une infection dans les voies urinaires. Elle peut toucher les reins, les uretères, la vessie ou l’urètre. La cystite, en revanche, est une forme spécifique d’infection urinaire qui concerne uniquement la vessie.

Le lien entre microbiote intestinal, vaginal et infections urinaires

Le microbiote intestinal et vaginal joue un rôle essentiel pour éviter les infections urinaires. Ces « écosystèmes » naturels sont peuplés de bonnes bactéries qui aident à garder les mauvaises (comme Escherichia coli) à distance. Par exemple, dans le vagin, les lactobacilles maintiennent un environnement acide qui empêche les bactéries indésirables de s’installer.

Cependant, cet équilibre peut facilement se dérégler. Cela peut arriver après :

une prise d’antibiotiques ;
des changements hormonaux :
une hygiène intime inadaptée.

Quand le microbiote est déséquilibré, il devient alors plus facile pour les bactéries responsables des infections urinaires de remonter dans les voies urinaires et de causer des problèmes.

Probiotiques : la solution naturelle pour prévenir et traiter les infections urinaires ?

L’article en bref

Les infections urinaires sont souvent liées à un déséquilibre du microbiote : soutenir votre flore intime avec des probiotiques peut limiter les récidives.
Des souches comme Lactobacillus rhamnosus, reuteri et crispatus jouent un rôle clé en protégeant les voies urinaires et en maintenant un pH acide.
En complément, des solutions naturelles comme les probiotiques, la canneberge ou le D-mannose offrent une alternative douce pour préserver votre santé urinaire au quotidien.

Pourquoi les antibiotiques ne sont pas toujours la meilleure solution

Vous pensez que les antibiotiques sont utiles pour soigner les infections urinaires ? Sachez qu’ils ne sont pas sans conséquences, surtout si on en prend régulièrement ! Tout d’abord, les bactéries peuvent devenir résistantes, ce qui rend les traitements moins efficaces à long terme.

Ensuite, les antibiotiques ne font pas la différence entre les bonnes et les mauvaises bactéries. Ils peuvent alors déséquilibrer le microbiote intestinal et vaginal dont nous avons parlé juste au-dessus. Résultat : le risque d’avoir une nouvelle infection augmente.

Mais rassurez-vous, il existe des solutions complémentaires, comme les probiotiques contre les infections urinaires. Ces « bonnes bactéries » vont aider à renforcer les défenses naturelles de votre organisme.

Le rôle des probiotiques dans la prévention et le traitement des infections urinaires

Comment les probiotiques agissent sur la flore intime

La flore intime se compose de micro-organismes présents naturellement dans le vagin et les voies urinaires. Cet ensemble crée une barrière protectrice qui limite la prolifération des bactéries pathogènes responsables des infections urinaires.

Les probiotiques (en particulier les lactobacilles) contribuent à soutenir cet équilibre en favorisant un pH vaginal légèrement acide, un environnement défavorable à la prolifération des bactéries nuisibles. De plus, certaines souches probiotiques aident à maintenir l’intégrité de la flore intime, par exemple en empêchant les micro-organismes indésirables de s’installer durablement.

Ces micro-organismes bénéfiques participent également au bon fonctionnement du système immunitaire. En soutenant les défenses naturelles de l’organisme, les probiotiques contribuent à renforcer les barrières de protection du corps contre les déséquilibres.

Études scientifiques prouvant l’efficacité des probiotiques

Une étude récente a mis en lumière l’intérêt d’associer des probiotiques et de la canneberge pour prévenir les infections urinaires récurrentes chez les femmes non ménopausées. Cette recherche a porté sur 90 femmes âgées de 18 à 55 ans, ayant déjà souffert d’au moins 2 infections urinaires dans les 6 derniers mois.

Pendant 26 semaines, ces femmes ont pris soit un placebo, c’est-à-dire un complément contenant de l’extrait de canneberge (36 mg de proanthocyanidines) associé à deux souches de lactobacilles (Lactobacillus acidophilus PXN 35 et Lactobacillus plantarum PXN 47). Les résultats ont été très encourageants :

seules 9 % des femmes ayant pris le complément ont eu une nouvelle infection urinaire, contre 33 % dans le groupe placebo ;
le délai avant une nouvelle infection était plus long dans le groupe traité ;
la durée d’une infection urinaire et le recours aux antibiotiques ont également diminué.

Les souches probiotiques les plus efficaces contre les infections urinaires

Lactobacillus rhamnosus : le bouclier des voies urinaires

Lactobacillus rhamnosus est une souche essentielle pour protéger les voies urinaires. En colonisant les muqueuses, elle agit comme un bouclier naturel : elle empêche les bactéries pathogènes (comme Escherichia coli) de s’accrocher aux parois urinaires. Elle renforce également l’environnement en produisant des acides organiques qui maintiennent un pH légèrement acide, rendant le milieu hostile aux germes responsables d’infections urinaires.

Lactobacillus reuteri : le rééquilibrant multifonctions

Grâce à ses propriétés antibactériennes et antifongiques, Lactobacillus reuteri est une souche précieuse pour rétablir l’équilibre de la flore intime. Elle limite le développement des germes indésirables en produisant des substances naturelles, tout en formant un film protecteur sur les muqueuses. Idéale après des perturbations (antibiotiques, stress ou déséquilibres hormonaux), elle aide à prévenir les récidives.

Lactobacillus crispatus : l’alliée de l’immunité locale

Lactobacillus crispatus se distingue par sa capacité à renforcer les défenses naturelles du microbiote vaginal. Elle forme une barrière efficace contre les bactéries responsables d’infections à répétition, tout en produisant des acides lactiques pour maintenir un pH acide. Cette action prévient la colonisation par les germes pathogènes, mais limite aussi la prolifération des champignons comme Candida albicans.

Comment bien choisir son probiotique contre les infections urinaires ?

Les critères essentiels à prendre en compte

Pour choisir les meilleurs probiotiques contre les infections urinaires, il faut tenir compte de 3 critères principaux :

La concentration en UFC (Unités Formant Colonie) : un bon probiotique doit contenir une quantité suffisante de bactéries vivantes pour coloniser le microbiote de manière durable. Pour une efficacité optimale, optez pour un produit contenant au moins 10 milliards d’UFC par dose.
La galénique en gélules, sachets ou ovules : les gélules ou sachets sont pratiques au quotidien et permettent d’agir sur le microbiote intestinal. Quant aux ovules vaginaux, ils agissent directement sur la flore vaginale. C’est une option intéressante pour une action ciblée. L’idéal ? Combiner les deux formats pour une approche complète !
La certification et la traçabilité des souches utilisées : vérifiez que le produit mentionne clairement les souches utilisées et privilégiez les marques qui assurent une traçabilité complète de leurs souches, avec une certification scientifique.

Le conseil de l’expert :

Choisir un probiotique contre les infections urinaires adapté, c’est aussi prendre en compte vos besoins spécifiques. N’hésitez pas à demander conseil à votre professionnel de santé pour trouver le probiotique qui vous conviendra le mieux.

Quand et comment prendre son probiotique pour une efficacité optimale ?

Dosage recommandé pour une action préventive ou curative

La façon de prendre des probiotiques contre les infections urinaires dépend du produit choisi et de la situation. Pour en tirer tous les bénéfices, suivez attentivement les recommandations du fabricant concernant la dose et la fréquence.

Gardez aussi à l’esprit que les probiotiques ne produisent pas des résultats instantanés : il faut les utiliser régulièrement et sur le long terme pour qu’ils agissent efficacement et soutiennent durablement votre flore intime.

Durée du traitement : court terme ou en cure prolongée

Si vous cherchez une action préventive, on conseille souvent une cure prolongée de probiotique contre les infections urinaires, généralement de 2 à 3 mois. Cette approche permet de renforcer durablement votre flore intime et de maintenir un équilibre optimal sur le long terme.

En revanche, si vous prenez des probiotiques après une situation ponctuelle, une cure de quelques semaines peut suffire pour restaurer votre microbiote. Dans tous les cas, la régularité est essentielle pour maximiser leur efficacité.

Meilleurs moments de la journée pour la prise

En général, il est conseillé de consommer ses probiotiques contre les infections urinaires à jeun : le matin avant le petit-déjeuner ou le soir avant de dormir. Les probiotiques peuvent ainsi traverser l’estomac avec un minimum d’acidité, ce qui augmente leurs chances d’atteindre les intestins et les voies urinaires en quantité suffisante.

Si votre produit se prend sous forme d’ovules vaginaux, privilégiez une application le soir, avant le coucher. Vous maximisez alors le temps d’action des probiotiques pendant que vous êtes allongée, pour plus d’adhérence et d’efficacité.

Le conseil de l’expert :

Pour ne pas oublier, intégrez la prise de vos probiotiques à votre routine quotidienne, comme avec vos vitamines ou votre verre d’eau du matin !

Autres solutions naturelles complémentaires aux probiotiques

L’importance d’une alimentation anti-inflammatoire

Les aliments à privilégier pour une flore intime en bonne santé

Oui, il existe des aliments pour prévenir une infection urinaire grâce à leur action anti-inflammatoire. Pour soutenir votre flore intime, privilégiez :

Les aliments riches en fibres : les légumes verts, les fruits frais et les céréales complètes, qui nourrissent les bonnes bactéries du microbiote.
Les aliments fermentés : le yaourt ou le kéfir, qui apportent également des probiotiques naturels.

Hydratation et rôle du jus de cranberry

Il ne faut pas non plus négliger une bonne hydratation : boire suffisamment d’eau aide à éliminer les bactéries des voies urinaires. Le jus de cranberry, grâce à ses proanthocyanidines, permet également de limiter l’adhésion des bactéries comme Escherichia coli aux parois urinaires.

Les gestes d’hygiène intime à adopter au quotidien

Les erreurs courantes à éviter

Il est possible que vos habitudes d’hygiène fragilisent votre flore intime et augmentent le risque d’infections. Par exemple, l’utilisation excessive de produits intimes agressifs ou parfumés peut déséquilibrer le microbiote vaginal. De même, le port prolongé de vêtements trop serrés ou synthétiques vient favoriser un environnement chaud et humide, idéal pour la prolifération des bactéries et des champignons.

Les bonnes pratiques pour prévenir les récidives

Pour protéger votre flore intime au quotidien, voici quelques gestes simples mais efficaces :

porter des sous-vêtements en coton, qui permettent à la peau de respirer, et les changer régulièrement ;
préférer des produits d’hygiène intime doux, au pH neutre ;
se nettoyer toujours de l’avant vers l’arrière après être allée aux toilettes pour éviter la propagation des bactéries ;
uriner après chaque rapport sexuel pour éliminer les éventuels germes introduits ;

ne pas vous retenir d’uriner trop longtemps pour éviter que les bactéries ne se multiplient dans la vessie.

Les plantes et compléments alimentaires bénéfiques

La canneberge : alliée incontournable

La canneberge, aussi appelée cranberry, est l’une des plantes les plus reconnues pour la santé urinaire. Grâce à ses proanthocyanidines (des antioxydants puissants), elle empêche les bactéries pathogènes de s’accrocher aux parois des voies urinaires. Elle est particulièrement utile en prévention, consommée sous forme de jus, de gélules ou d’extraits concentrés.

Le D-mannose : une alternative naturelle aux antibiotiques

Le D-mannose est un sucre simple, naturellement présent dans certains fruits comme les pommes ou les baies. Il se lie à Escherichia coli et empêche cette dernière de s’accrocher aux parois des voies urinaires : il facilite ainsi son élimination naturelle lors de la miction. Contrairement aux antibiotiques, le D-mannose n’altère pas le microbiote et ne favorise pas la résistance bactérienne. Disponible en poudre ou en gélules, c’est une option douce et respectueuse pour prévenir ou accompagner le traitement des infections urinaires.

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